Un programme de tourisme durable pour revitaliser le rural - Lundi 8 avril 2019 - @CorseMatin

L’Agence du Tourisme de la Corse intègre le programme Vivimed - aux côtés de la Sardaigne, la Toscane, la Ligurie et la Provence Côte d’Azur. Celui-ci mobilisera 111 718 € pour le développement d’un tourisme durable en Corse
Une réunion s’est tenue à l’Osteria di l’Orta à Corte pour le lancement du programme européen. / PHOTO JOSE MARTINETTI

Les disparités d’économie et de tourisme entre les côtes et l’intérieur ne sont pas une problématique spécifique à la Corse. En Italie, Sardaigne et sur la Côte d’Azur, les difficultés de désertification du rural, comme y développer un tourisme dit "durable" sont assez voisines de celles de la Corse.
C’est dans ce contexte que le programme européen Vivimed a été mis en place sur cinq régions de Méditerranée, dont la Sardaigne (qui en est le pilote) fait partie, aux côtés de la Toscane, la Ligurie, la Provence Côte d’Azur et la Corse. Financé par l’Europe, celui-ci mobilisera 1 380 000¤ de budget au total, dont 111 718¤ pour notre île, via l’Agence du Tourisme de la Corse (ATC).
Cette dernière a donc organisé un séminaire à Corte aux côtés des partenaires transfrontaliers et des GAL de Balagne et de Corse orientale. L’objectif : construire un modèle de développement porteur de projets "innovants" au service d’un tourisme durable et de la revitalisation de l’intérieur.

Rééquilibrer les flux "littoral - intérieur"

"Le tourisme en Corse s’élève à 3 millions de visiteurs par an, rappelle Nanette Maupertuis, présidente de l’ATC. Avec une pression importante sur le littoral. Les enjeux sont de mener à bien la transition écologique et de rééquilibrer les flux entre littoral et intérieur, ce que l’on nomme en géographie "l’arrière-pays". La difficulté est de mettre en place des activités économiques s’inscrivant dans la trajectoire du développement local de l’intérieur de l’île, basé sur ses ressources naturelles, patrimoniales - matérielles et immatérielles - tout en les préservant."
Elle ajoute : "L’ATC ne peut pas travailler seule, c’est pourquoi nous comptons sur les GAL - comme le Pays de Balagne et la Corse orientale -
pour conduire des projets.
"
"Les attentes des touristes ont changé, remarque Carla Zirottu, représentante de Sardaigne et d’Italie. Ils veulent de nouvelles expériences : trouver de nouvelles locations, visiter des endroits peu connus, découvrir des éléments de la culture locale, vivre des émotions, des aventures, découvrir les produits gastronomiques du terroir, réaliser des rencontres avec les résidents."
En Balagne, plusieurs propositions ont été présentées. Celles-ci comprennent la possibilité au vacancier de vivre une expérience immersive (réaliser des ateliers aux côtés d’un artisan pour découvrir son métier), passer par des activités sportives ou culturelles, ou encore découvrir les anecdotes d’un lieu aux côtés de ses habitants.
En Corse orientale, on propose aussi d’inclure des habitants, professionnels... du territoire pour être les ambassadeurs de leur région. Mais aussi d’organiser des "chasses au trésor responsables" où chaque nouvelle escale donne des indices pour découvrir la suivante, permettant de découvrir artisans, patrimoine naturel et culturel.
L’objectif est avant tout de "mettre les acteurs en réseau"
- OT, restaurateurs, hébergeurs, producteurs, artisans, prestataires de loisirs... - afin de mutualiser les compétences et les moyens. Et mieux accompagner le visiteur dans une démarche cohérente.
Le tout de manière écoresponsable. En plaine orientale, Gilles Vandernoot et Pascale Tourrenc le font déjà depuis dix ans. Ils sont venus partager leur expérience.
Le 23 avril, une nouvelle rencontre aura lieu, pour décider quels projets seront portés - et financés - par le programme sur l’île.

Des règles fixées par une charte

Le programme Vivimed est présenté avec l’objectif d’établir une charte, définissant les contours d’un tourisme durable qui œuvre pour la revitalisation de l’intérieur, afin de soutenir les projets de ceux qui s’y engagent. Il comprend :
1. mise en valeur du territoire. 
2. politique d’achats responsables. 
3. réduction de la production de déchets. 
4. préservation les ressources en eau. 
5. limitation de la consommation énergétique, faire appel aux énergies renouvelables.
6.favoriser les comportements écocitoyens. 
7. communiquer pour développer l’écotourisme. 
8. Participer aux journées du réseau Vivimed.
B. I.-L.

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