Derniers visiteurs sous la pluie de la tempête Amélie - Porto-Vecchio - Lundi 4 novembre 2019 - @CorseMatin

"Quatre mois à traverser une partie de l’Europe depuis la Suisse sans une goutte de pluie et arriver en Corse sous un déluge d’eau !", commente le voyageur à vélo, Andreas Zëller. / PHOTOS P. C.

Le début de l'automne annonce aussi celui du train de dépressions qui se suivent et se ressemblent. Elles apportent précipitations et quelques fois des coups de vent tempétueux qui peuvent être redoutables sur les littoraux... Et la première tempête se nomme Amélie. La Corse-du-Sud n’a pas été préservée, la dépression annoncée a bien eu lieu sans pour autant, concernant toute la matinée d’hier, être vraiment inhabituelle par violence.

Vols maintenus et marchés désertés

Par sécurité, Air Corsica a dérouté deux vols sur Bastia (en provenance de Marseille et Nice) ; les autres ont été maintenus et arrivés à bon port : Strasbourg, Nantes, Paris, Lille, etc.
C’est une tempête qui s’est traduite in situ par des "grains" qui ont retardé parfois les rotations : les appareils tournaient au-dessus de Figari Sud dans l’attente d’une accalmie...
Au marché dominical, en raison des grosses averses, les étaux se sont "volatilisés" dès 11 heures, laissant une place de l’hôtel de ville déserte !
Seul le marché arabe de La Poretta résistait vaillamment, proposant fruits et légumes brillants d’humidité...

Rencontre sous la pluie

Quant aux visiteurs, fort nombreux le dimanche, ils pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main comme ces trois amis suisses réunis chez Sandra (Thuriès) autour d’une tasse de chocolat et de réconfortants croissants au plus fort de la pluie. "Nous nous sommes rencontrés par hasard, les trois Suisses du secteur. Je roule à vélo, quand une voiture me dépasse lentement... Le conducteur baisse la vitre et me demande :"Que fais-tu là Andreas ?" Une incroyable rencontre comme seul le hasard sait les provoquer."
Andreas Zëller est originaire d’un village à côté de Winterthour non loin du lac de Constance. "J’ai laissé tomber mon travail et je suis parti de chez moi voilà quatre mois à vélo ! La Suisse, la Roumanie, la Slovénie, l’Italie, etc. Et pas une seule goutte de pluie jusqu’à aujourd’hui en Corse ! Voilà mon parcours avant d’arriver en Corse. Il pleut certes mais il fait bon et je suis bien équipé. Je pense avoir battu des records avant-hier en revenant de Bonifacio porté par le vent. Et c’est aujourd’hui que j’ai été doublé, par le plus heureux des hasards. Il s’agit de Damaris et Michaël. Ils sont en voyage de noces !", explique Andreas tout sourire visiblement ravi par ce moment étonnant. "Avec Damaris, nous avons fréquenté les bancs de l’école au moins pendant deux ans puis elle a rencontré et épousé Michaël."
Andreas, Damaris et Michaël, la Corse en vélo pour l’un, voyage de noces pour les 2 autres, ici à l’abri Chez Sandra (Thuriès).

Retour avant Noël

Ces deux derniers - en voiture - font contre mauvaise fortune bon cœur et s’adaptent à cette pluie tant attendue par les insulaires. "Il fait toujours meilleur que chez nous en cette période de l’année et ce n’est pas la pluie qui va nous empêcher de visiter et apprécier ce beau pays. Et en plus, aujourd’hui, nous sommes aux côtés d’Andreas avec lequel nous passons un beau moment", commente Damaris qui, comme son époux et son ami, sont de Suisse alémanique. Ils parlent le français avec beaucoup d’aisance.
Plus au fait que les autres, Andreas sait qu’il a la possibilité de poursuivre vers Bastia aux environs de 14 heures ce dimanche. "Je dois gagner Bastia pour prendre mon bateau en direction de Marseille. Ensuite, je prendrai la route via la vallée du Rhône et gagner Genève, mon pays, la Suisse ! J’y serai, c’est sûr, avant Noël à bicyclette !", conclut le jeune homme visiblement ému par cette rencontre inattendue, réconfortante et encourageante.

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