Le mois de septembre ne tient pas ses promesses @CorseMatin

Les visiteurs de ce mois de septembre sont bien moins nombreux qu’à l’accoutumée. AP

Nul besoin d’attendre le 21 septembre, cette année, pour constater la fin de l’été. Ce n’est pas du côté de la météo qu’il faut se tourner, car celle-ci affiche le beau fixe, avec remontée en flèche des températures en prime. C’est bel et bien la fréquentation touristique qui est en chute libre. Les marchés et les quais de la cité en témoignaient hier, même si de nombreuses personnes avaient pris la direction du port de plaisance pour rallier la foire. Pour parachever ce tableau, les rotations aériennes ont considérablement diminué et les bateaux n’affichent plus guère complet…

Les jeunes et les couples manquent à l’appel

Parmi les raisons avancées pour expliquer cette situation, l’épidémie de Covid figure évidemment en bonne place. Dès le 6 septembre, la Corse entière était classée en zone rouge. La Corse-du-Sud dès le 30 août. Des données qui n’encouragent pas de potentiels visiteurs à faire le déplacement jusqu’en Corse

Une jeunesse trop rare... AP

Pourtant, dès le mois de septembre, de nouveaux visiteurs font habituellement leur apparition. Parmi eux, les seniors voyageant généralement en groupe et en car - il était quasi exclu de les voir se présenter dans le contexte sanitaire du moment. En revanche, les jeunes, adeptes des tarifs avantageux d’arrière-saison, et les couples sans enfants scolarisés, qui constituent une bonne part de la clientèle en cette saison, n’ont pas davantage répondu présent.

Cette manne pour l’économie locale liée à la clientèle de septembre, aujourd’hui absente, manque assurément. Quant aux visiteurs étrangers, habituellement de retour à l’automne - notamment ceux venus d’Italie, d’Allemagne, Suisse, Autriche etc. - ils ne sont pas là pour « tempérer » la situation. Déjà certains établissements ont fermé leurs portes ou s’apprêtent à le faire. Les « nouvelles » sont trop alarmantes. Rien n’y fait. Tous les établissements d’accueil, les voyagistes etc. tentent de séduire à travers des prix « cassés », en vain. « Les réservations ne sont plus confirmées. Elles tombent les unes après les autres »,glisse un responsable de l’accueil porto-vecchiais.

Malgré un début de saison difficile, de nombreux professionnels du tourisme tablaient sur de meilleures réservations en septembre et octobre. Un espoir qui, depuis, a été douché.

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