Demandes et interrogations des socioprofessionnels @CorseMatin

Si la majorité des professionnels ont salué les efforts effectués par l’État pour le soutien et la relance, ainsi que le travail collectif pour aboutir à cette feuille de route, certains, ont toutefois soulevé hier quelques critiques.
Plusieurs professionnels ont pris la parole hier pour commenter la feuille de route et demander d’autres mesures essentielles.
PAULE SANTONI

Après avoir délivré un commentaire général « positif », sur les mesures nationales en faveur de l’économie, Jean Dominici, président de la Chambre de commerce et d’industrie, rappelle le plan Salvezza voté en novembre dernier à la CdC. Il suggère qu’une ingénierie publique soit déléguée à la CCI pour aider les TPE-PME à participer aux appels à projets du plan de relance. Surtout, il souligne le manque « flagrant de la feuille de route » : une réflexion sur les transports sans lesquels il n’y a pas de tourisme en Corse. « Notre qualité de gestionnaire des ports et aéroports nous conduit à travailler seuls, isolés, nous devons donner au tourisme insulaire les moyens de ses ambitions et le premier de ces moyens c’est de permettre aux visiteurs de venir tranquillement en Corse aux mêmes conditions de fréquence et de prix que les autres régions concurrentes. » Intervenant juste derrière lui, Marie-Hélène Servas, présidente du conseil de surveillance d’Air Corsica, reconnaît certes « la nécessité d’ouvrir au plus grand nombre le ciel insulaire », mais insiste sur « le rôle essentiel du service public et d’Air Corsica », laissant ainsi transparaître toute la difficulté de s’entendre en Corse sur le sujet des transports.

L’intervention de Jean-François Benassi, délégué régional pour la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) et parlant hier au nom de Strada Corsa, syndicat des transporteurs de marchandises, a été remarquée : il réclame un crédit d’impôt auquel ces professions, « les oubliés de la relance », pourtant aussi dépendantes du tourisme, auraient droit. Il souligne que les transporteurs ne peuvent pas bénéficier de plusieurs mesures du plan de relance tourisme. Enfin il demande la mise en œuvre d’un schéma régional des transports, attendu depuis 30 ans : « Avec le PTIC, n’y aurait-il pas moyen d’enfin le construire, de développer un vrai service public » pour desservir et relier entre eux les territoires insulaires, de l’intérieur et du littoral, questionne-t-il.

Jean-Noël Marcellesi, président du Cercle des Grandes maisons corses s’est réjoui « du climat serein et apaisé » de cette réunion. Le CDI saisonnier ainsi que la foncière de tourisme sont des mesures que le Cercle a appelé de ses vœux. Il s’interroge sur la 7mesure de la feuille de route :« Je constate qu’il est question de créer une chaîne ambitieuse pour l’hôtellerie à haute valeur ajoutée et j’ai envie de dire chiche ! c’est déjà fait, nous n’avons pas d’a priori ni d’exclusive. Nous sommes prêts à nous intégrer dans un dispositif plus large. » Enfin, lui aussi souligne la nécessité d’une réflexion « très approfondie et sans tabou » sur la question des transports.

Jean-André Miniconi, président de la CPME a relevé le souci rencontré par les entreprises qui ont contracté un prêt garanti par l’État : « Les banques qui ont joué le jeu pour la distribution des PGE deviennent réticentes à continuer à les financer, considérant leur niveau d’endettement trop élevé.Or l’investissement est la condition essentielle au redémarrage économique ». Il demande donc au gouvernement la mise en place d’instruments « rapidement mobilisables pour remonter le niveau des capitaux propres des entreprises et allonger la durée des remboursements. »

Charles Zuccarelli, président de Medef a quant à lui salué le travail collectif accompli entre la CdC, l’État, les socioprofessionnels ainsi que les mesures prises par le gouvernement pour soutenir l’économie corse.

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